Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs
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  Réserve écologique Charles-B.-Banville

À quelque 40 kilomètres au sud-est de la ville de Rimouski, dans les limites des cantons de Ouimet et de Flynn (municipalités régionales de comté de Rimouski-Neigette et de la Mitis), la réserve écologique Charles-B.-Banville couvre une superficie de 1 002 hectares.

Le site assure la conservation, à l’état naturel, d’un échantillon représentatif de la région naturelle « le Complexe appalachien du Bas-Saint-Laurent », où se développent des groupements végétaux appartenant aux domaines climaciques de la sapinière à bouleau jaune, de la sapinière à bouleau blanc ainsi que de la sapinière à épinette noire et hypne Schreber.

Le relief du territoire de la réserve écologique présente un milieu naturel constitué principalement d’une colline d’environ 200 mètres de hauteur. Le dénivelé est généralement faible et les escarpements peu nombreux. Le site correspond à un secteur de basses et de moyennes collines (avec une déclivité de 100 à 300 mètres) de la partie la plus élevée des Monts Notre-Dame, entre la rivière Rimouski et le lac Matapédia. Le bas des versants abrite quelques dépressions humides et des lacs de faible superficie. Les roches sous-jacentes datant de 440 à 390 millions d’années appartiennent à la formation du Groupe de Chaleurs. Ces roches sédimentaires (mudrock, silstone et grès, calcaire, argilite et basalte) sont recouvertes de dépôts glaciaires caractérisés par des tills minces au sommet de la colline et des tills épais sur les pentes douces, alors que les dépôts d’origine fluvio-glaciaires, peu abondants, sont disposés sous la forme d’épandage au bas de la colline. Par ailleurs, quelques dépôts organiques occupent aussi certaines dépressions du bas versant. Les sols, des podzols humo-ferriques à humus brut dominent le secteur tandis que les brunisols se retrouvent exclusivement au sommet.

La végétation de la réserve écologique se développe dans un milieu terrestre et se répartit généralement selon une séquence altitudinale. Au sommet arrondi et au haut versant de la colline, on retrouve l’érablière sucrière à bouleau jaune et l’érablière rouge à bouleau jaune. La sapinière à érable à sucre s’accroche aux escarpements du flanc sud-est de la colline. La sapinière à bouleau jaune, la sapinière à bouleau blanc ainsi que la sapinière à épinette noire et hypne de Shreber occupent la majeure partie des versants tandis que la sapinière à thuya est peu fréquente. Les bas de pente, caractérisés par une faible topographie, sont colonisés par la cédrière à sapin et par l’aulnaie. Outre l’aulnaie, plusieurs groupements arbustifs et herbacés s’établissent aussi en bordure des étangs et des ruisseaux, ainsi que sur le littoral du lac Ferré.

La flore est celle qu’on rencontre communément dans cette région du Bas-Saint-Laurent.

La présence de quelques lacs, rivières et dépressions humides crée une diversité d’habitats favorables à la faune. Parmi celle-ci citons l’ours noir, l’orignal, le suisse, le lièvre d’Amérique et la gélinotte huppée.

Cette réserve écologique honore l’abbé Charles-Borromée Banville (1925-1984), lequel mit en branle, en 1970, la première Opération Dignité dans la région du Bas-Saint-Laurent. Cette opération visait à contrer le mouvement de fermeture des paroisses dites marginales, situées à l’intérieur des terres. L’Opération Dignité, à laquelle il se consacra entièrement, entre 1970 et 1973, mettait de l’avant, d’une certaine façon, une gestion intégrée et durable du milieu forestier. Il écrivit « Les Opérations Dignité » publié en 1977, par le Fonds de recherches forestières de l’Université Laval.

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