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Réserve écologique de l'Île-BrionLa réserve écologique de l'Île-Brion créée en 1988 couvre 641,05 hectares depuis décembre 2023. Ça représente la grande majorité de l'île du même nom, dans l'archipel des îles de la Madeleine, en plein cœur du golfe du Saint-Laurent. Elle a été la première du réseau des réserves écologiques à être accessible au grand public pour des visites éducatives guidées vers 1992. La protection de l’île a évolué dans les dernières années :
Peu commune sur le territoire québécois, la végétation de l’île Brion est fortement influencée par le climat maritime. Avec ses forêts rabougries et ses écosystèmes dunaires, elle s’apparente davantage à celle des plaines côtières atlantiques. De vastes champs dunaires érigés progressivement au pied des falaises créent un environnement propice à une faune et à une flore unique au Québec. Ailleurs sur l’île, les falaises exposées aux vagues accueillent d’abondantes colonies d’oiseaux marins. À l’intérieur des terres, les vents forts, les brouillards fréquents et la douceur du climat conditionnent de façon toute particulière la végétation. Le relief de l'île Brion est ondulé et peu accentué, le plus haut point s'élevant à environ 60 mètres au-dessus du niveau de la mer. Le substrat rocheux est constitué principalement de grès rouges et de grès gris-vert. Des dépôts éoliens plus récents sont localisés au sud-ouest de l'île; ce sable provient de la dernière période glaciaire et de l’érosion des falaises de grès. Les dunes sont aujourd'hui fixées principalement par l'ammophile à ligule courte.
La flore de l’île compte plus de 200 espèces, représentant près du tiers de la flore connue de l’archipel. On dénombre entre autres le cirier de Pennsylvanie et le genévrier des îles de la Madeleine, deux arbustes dont la répartition québécoise se limite aux îles de la Madeleine. En 2019, une nouvelle espèce susceptible d’être désignée menacée ou vulnérable y a été découverte, soit l’ophioglosse nain, une fougère primitive présente dans des dépressions humides d’arrière plage. L’île Brion présente un attrait particulier pour l’observation des oiseaux rares ou menacés et pour celle des grandes colonies d’oiseaux marins. Cent soixante-six espèces d’oiseaux y ont été recensées, dont plus de la moitié sont des espèces nicheuses. Parmi elles, le pluvier siffleur, le grèbe esclavon et le bécasseau maubèche de la sous-espèce rufa sont considérées comme étant en voie de disparition au Canada. Quant aux mammifères, seulement quatre espèces occupent les milieux terrestres : la souris sylvestre, le renard roux, le coyote et la petite chauve-souris brune. Parmi les espèces marines qui fréquentent les côtes, le phoque gris, le phoque du Groenland et le phoque commun sont régulièrement observés. Historiquement, le morse y était présent; il est aujourd'hui disparu. Le 20 décembre 2023, la réserve écologique de l’Île-Brion a été retranchée de neuf hectares par le gouvernement afin de rendre possible une chasse hivernale aux phoques gris, conformément aux conclusions des travaux réalisés dans les années précédentes à la demande de la communauté locale. En contrepartie, le Ministre a désigné le milieu naturel délimité sur un plan de l’Île-Brion, soit une nouvelle mesure de conservation un peu plus flexible afin de maintenir la protection de cette superficie, qui inclut désormais des terres publiques anciennement hors réserve écologique. Documentation
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