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Faits saillants

2015 : une 18e année consécutive de températures au-dessus des normales de la fin du 20e siècle

En 2015, l’anomalie de températures moyennes dans le sud du Québec a été de 0,6 °C au-dessus des normales de la fin du 20e siècle (1960-2000), d’après les mesures homogénéisées prises aux stations de surface de référence. Cet écart, qui peut être qualifié de « normal », place 2015 au 19e rang des années les plus chaudes depuis 1960.

De plus, la température annuelle moyenne de 2015 surpasse la normale de la fin du 20e siècle pour une 18e année consécutive. Cette séquence établit un record sans précédent, car avant 1998, jamais une anomalie positive ou négative ne s’était étendue sur plus de quatre ans.

À l’échelle mondiale, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) ont annoncé que l'année 2015 a été de loin la plus chaude sur le globe depuis le début des relevés de températures en 1880. Deuxième plus chaude aux États-Unis, avec des records battus dans l’ouest et la Floride, l’année se classe cependant 17e plus chaude en 121 ans en Nouvelle-Angleterre, dans les États voisins du sud de la province. Ce gradient se poursuit au Québec, avec des températures qui atteignent le premier tiers des années les plus chaudes dans l’extrême sud et l’ouest de la province, et des températures avoisinant davantage les normales à l’est.

En comparaison avec la plus récente période climatologique (1981-2010), plus chaude que celle de la fin du 20e siècle en raison de la tendance à la hausse des températures, 2015 termine aussi au-dessus de la normale, par 0,2 °C. L’anomalie aura pourtant été négative tout au long de l’année, laissant présager un résultat différent, avant que décembre ne tranche avec une chaleur historique.

Le cumul des précipitations de 2015 termine dans les normales (100 %), avec 800 mm de pluie et 250 cm de neige en moyenne.

Chronologie des événements

Les températures hivernales auront été largement sous les normales et l’anomalie aura été de -4 °C de janvier à mars, en raison, notamment, du froid extrême de février. Tout comme l’année précédente, le printemps aura été, en quelque sorte, retardé jusqu’à la mi-avril. À la suite du léger répit de mai, les températures termineront de nouveau sous les normales en juin, pour un cinquième mois sur les six premiers. Le scénario s’inversera toutefois complètement par la suite, cinq mois sur les six derniers présentant des températures au-dessus des normales.

Exceptionnellement, août aura été plus chaud que juillet, avant qu’une chaleur record ne marque septembre. Alors que le temps froid d’octobre laissait présager la fin de la séquence d’années consécutives de températures au-dessus des normales, un mois de novembre chaud rapprochera finalement 2015 de la normale annuelle de la fin du 20e siècle. Avec le mois de décembre le plus chaud depuis le début des mesures climatiques, 2015 aura non seulement dépassé la normale mais surpassé plusieurs années dans le classement des plus chaudes.

Le scénario de 2015, similaire à celui de 2014, ne devrait toutefois pas se répéter en 2016, marquée en début d’année par la présence d’un phénomène climatique El Niño de forte intensité. Son arrivée au milieu de 2015 aura d’ailleurs probablement joué un rôle important dans le renversement de situation observé.

Sommaire mensuel géostatistique pour le sud du Québec
Température (°C) Moyenne ± écart-type Anomalie ± écart-type
(réf. 1981-2010)
Classification
Maximale 7,6 ± 2,3 0,1 ± 0,2 Normal
Moyenne 2,2 ± 2,3 0,2 ± 0,2 Normal
Minimale -3,1 ± 2,4 0,3 ± 0,4 Normal