Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs
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Aires protégées au Québec
Les provinces naturelles

Niveau I du cadre écologique de référence du Québec

Description des provinces naturelles


Province D

Les Laurentides centrales (205 000 km2)

Portrait sommaire

La cuvette du lac Saint-Jean, l’astroblème de Manicouagan, les monts Valin et les monts Groulx se distinguent d’un relief général de plateau fracturé et incisé par un réseau hydrographique parallèle.

Province D / Les Laurentides centrales

Les sols glaciaires sont minces et le roc (dominé par les gneiss) affleure plus souvent qu’à son tour. Dans la partie sud, la végétation passe rapidement de la sapinière à bouleau jaune à la sapinière à bouleau blanc, alors que dans la moitié nord, c’est une succession de forêts fermées, puis claires, d’épinette noire et de sapin à mousses. Sur les hauts sommets, cette forêt s’ouvre, se rabougrit et, parfois même, cède la place à la toundra.

À cause de l’étalement latitudinal et de l’importante façade de la province naturelle sur l’estuaire du Saint-Laurent, le climat varie beaucoup du sud au nord et de l’ouest à l’est : il passe de relativement doux dans la cuvette du lac Saint-Jean à froid à l’extrémité nord-est.

L’agriculture se retrouve principalement dans la cuvette du lac Saint-Jean, où se concentre la population. Ailleurs, celle-ci s’effiloche au gré des villes et villages côtiers du Saint-Laurent. L’économie est avant tout basée sur l’exploitation des ressources naturelles : forêts, mines et hydro-électricité.

Description

ClimatLimites

La rive nord du Saint-Laurent constitue la limite sud-est de cette province naturelle. La limite sud-ouest est la limite sud du graben du Saguenay, marquée par un fort contraste physiographique entre la plaine du lac Saint-Jean et les collines des Laurentides méridionales. La limite nord–nord-ouest suit le contact entre la province géologique de Grenville au sud et la province géologique du Supérieur au nord ; elle est marquée par une différence notable de l’altitude générale. La limite orientale sépare un secteur du socle rocheux gneissique profondément entaillé par un réseau de fractures parallèles orientées nord-sud, d’un secteur de hauts massifs d’anorthosite de morphologie plus uniforme. Cette séparation longe approximativement la rive droite de la rivière Moisie.

Climat

Les Laurentides centrales couvrent une grande amplitude climatique. Cette province est toutefois dominée par un climat froid et modérément humide. Des conditions plus douces dans la cuvette du Saguenay–Lac-Saint-Jean et en bordure du Saint-Laurent au sud contrastent avec les conditions froides de la limite nord. La saison de croissance varie de longue au sud à courte au nord.

Température moyenne annuelle (°C)

Température moyenne 3 mois + chauds (°C)

Précipitation totale annuelle (mm)

Précipitation totale 3 mois + chauds (mm)

Nombre de jours de croissance (jours)

Min.

Max.

Min.

Max.

Min.

Max.

Min.

Max.

Min.

Max.

- 4,1

1,8

11,4

15,6

932

1016

321

336

138

177

(D’après Mc Kenney, 1998)

Géologie

Cette province naturelle est entièrement comprise dans la province géologique de Grenville. Tout comme les Laurentides méridionales, elle correspond aux racines d’un puissant massif de montagnes mis en place il y a près de 1 milliard d’années. L’assise géologique est constituée en dominance de gneiss, d’anorthosite et de granite.

Relief

C’est un grand plateau fortement disséqué, dont la surface est formée de collines séparées par des vallées encaissées et rectilignes et surplombé par trois massifs importants (les monts Valin, les monts Groulx et le massif de la Manouanis). En périphérie, on retrouve aussi des territoires de faible relief (la cuvette du lac Saint-Jean et la plaine littorale le long du Saint-Laurent).

Cliquez pour agrandir - Géologie - Relief et hydrographie
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L’altitude des collines culmine entre 400 et 600 m, celle des massifs entre 700 et 1 000 m, alors que celle de la cuvette et de la plaine littorale est inférieure à 100 m.

Hydrographie

Le réseau hydrographique est bien développé ; il est subparallèle, d’orientation générale nord-sud, et exploite les fractures majeures du socle rocheux. Les rivières Saguenay, aux Outardes, Manicouagan et Moisie sont les plus importantes.

La densité des lacs est moyenne et leur taille plutôt petite, à l’exception de quelques étendues d’eau remarquables, comme le lac Saint-Jean et le réservoir Manicouagan.

Dépôts de surface

Les dépôts glaciaires minces associés à de nombreux affleurements rocheux (plus abondants que dans les Laurentides méridionales) dominent dans cette province naturelle. On y retrouve cependant des dépôts glaciaires épais au nord et au nord-ouest. Des sables et graviers fluvio-glaciaires, parfois épais, tapissent la majorité des fonds de vallées.

Des argiles marines ont comblé le fond de la cuvette du lac Saint-Jean ; en périphérie, elles sont recouvertes de sables deltaïques et littoraux, que l’on retrouve aussi dans la plaine littorale le long du Saint-Laurent.

Cliquez pour agrandir - Dépôts de surface - Végétation actuelle et utilisation du sol
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Végétation actuelle et utilisation du sol

La province naturelle des Laurentides centrales est résolument forestière, et le couvert forestier est résineux. Les forêts sont denses au sud mais deviennent plus claires en montant vers le nord. Dans la partie méridionale, surtout sud-ouest, on retrouve des forêts mélangées. Disséminées sur tout le territoire, les tourbières en occupent une part notable (> 5 %). L’agriculture est concentrée dans la cuvette du lac Saint-Jean.

Faune

  • Espèces abondantes ou représentatives : lynx du Canada ; martre d’Amérique ; caribou (des bois), au nord ; mésangeai du Canada ; omble de fontaine.

  • Espèces notables : saumon Atlantique, au sud ; grand brochet, au nord ; ouananiche (lac Saint-Jean surtout) ; doré jaune ; campagnol des rochers.

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